PISTES
Notes
TRAVAIL – CAILLOU
J'avais quatre pierres. Elles étaient miennes.
Et soutiens. Et colères. Primitives, dans mon rapport au monde.
La première était porteuse. L'établi.
La seconde est sableuse et s'effrite lorsque je la tape.
La troisième a l'odeur du feu. Frappe.
La dernière, la quatrième ne bouge pas. C'est impossible. C'est un galet.
J'ai dit : qui parle ? Et je me suis tue.
Jouir de la beauté, mais sans plus.
Saccage général.
De deux mondes au moins, le monde nocturne, ses grues allumées, ses démarches, son odeur, son odeur de vie retombée.
Et le nez d’or.
Dans sa bouche, les mots d’une ballade.
L’affamé.
J’adore ton cul.
23.12.13
SENTIR LES FÊTES
SENTIR TES FRITES
Nommer ces angoisses autrement que par angoisses.
À toutes les phrases, ça devient angoissant.
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Garder en tête, garder en corps la poésie.
S'y rattacher. une soupape à l'étouffement.
Garder en tête, garder en corps
entêté que c'est un pied.
Aller en deçà. Là - au
dessous de l'horizon.
Laisser mou.
Cherche : marche toujours.
Ralenti : se voir.
Suis-je parlée ?
Je me lave.
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Dans la boite : L'appartement. Une unique fenêtre sur le mur comme l'arrière de mon crâne. La fenêtre des infimes petits. Un cube de 5 cotés avec le dessus, et 5 paires d'yeux. Je lave les vitres. Les régler : double vivra verra. Ou : simplement fermées.
Des stores entre-ouverts
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24 FÉVRIER 2014. 15H10.
C'est rentré au dedans. Je l'ai rentré au dedans. Tout au fond. Ils se sont retrouvés. Il ne veut qu'une seule chose c'est. Sortir d'ici.
Qu’est ce que les enfants qui se retiennent ont a dire ?
un vent glacial me claquE les joues,
fermes, D'un coup.
l’entrain revenant, s’endormir.
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S'en - penser.
À la marche rocheuse.
Sourcils froncés.
Avancer le temps des cicatrisations.
Inspirer fort.
Voir sans forcer, les visages dans les pierres
érodés.
Les visages fouettés par le vent,
Griffe
Une gifle.
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Apprendre aussi D'un pied blanc
Le lien invisible.
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Retour d'un corps rouge et le bleu de la mer. Le rose des cotes.
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D’ouest en est mettre un pied au sud et sentir l’inspiration Ressentir l’inconnu excitant Observer, regarder les tours.Inquisiteurs La roche rouge sang se déverse solide dans une mer bleue D’azur d’août aux touristes,grands immeubles aux rideaux rouges, bleus et l’authentique Nager voir les rues, elles et les pierres chaudes La brume, bien avant, restait coincée ou prenait son temps entre les flancs des collines, ci et là Les contours blancs laiteux des animaux Blanches formes épaisses et fantomatiques broutant l’herbier des pentes rocailleuses Au lever, l’humide soleil Réveil des villages, arbres oranges et peau verdoyante Laisser les voiliers pour les vedettes Se laisser filer en voulant tout palper. 2010
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