Vieille lune est une série photographique par laquelle j’explore, en tournant autour des facettes de ma grand mère - celle de l’enfant, d’une femme à la cravate, de l’amante, de la mère, celle de la mie - le jamais vu et le plus jamais voir. Par des jeux d’échelles, par une attention aux détails et en mettant en relation différents temps de représentation, je tente de révéler d’une part ce que je n’ai jamais vu (ces jambes, ces gants blancs, ce feu...) mais aussi ce qu’elle ne peut plus voir, ou ce qu’elle (se) refuse de voir désormais (l’autre, la structure, l’extérieur). Elle se compose de photographies d’archives retrouvées, recadrées ou redessinées à l’encre de chine, agencées à de nouvelles prises de vues prises pendant une résidence de 5 semaines dans la structure.Par un cycle d’apparitions et de disparitions et par un dialogue entre inertie et fluctuation, des rapports intimes se tissent entre
Catch as can catch est une série de dessins réalisée à l'encre de chine, à partir de photographies d’archives retrouvées. Par ce geste de réappropriation (recadrage, recouvrement), je tente de souligner ce que je n’ai jamais vu (ces jambes, ces gants blancs, ce visage...). J’investis ces images en effaçant certaines figures au profit d’une tache énigmatique.
Laisse ta douleur ici, je la surveille est le second volet de cette recherche, réalisé pendant une résidence de 5 semaines à l’été 2022, au sein de l’EPHAD La petite plaisance, dans le Tarn et dans lequel elle se trouve depuis 2019. Dans cette série de photographies, elle disparait face / sous à tout ce qu’elle ne peut plus voir - ou plutôt / mais aussi, tout ce qu’elle (se) refuse de voir, par excès de solitude : les paysages du Tarn, la structure, l’autre. Une relation entre intérieur et extérieur, entre immobilisme / inertie et métamorphose / fluctuation.